mercredi 16 décembre 2009
Raphaël a enflammé le Kursaal de Dunkerque
envoyée spéciale en france isabelle monart
DEAUVILLE
Du sable dans les cheveux, Raphaël arrive un rien en retard à notre rendez-vous. Mais il a la meilleure excuse du monde : il est allé jouer sur la plage avec son fils de 15 mois et des yeux d'un bleu azuréen...
S'il est à Deauville, c'est parce qu'il est membre du jury révélation Cartier qui, au terme de dix jours de festival, remettra ses prix à la plus belle... révélation. Oui, mais pourquoi lui ? "Parce que je viens de tourner un film, peut-être" , rigole-t-il. "Quoi qu'il en soit, je suis très content d'être là..."
Parce que c'est un cinéma que vous aimez ?
"Oui. J'aurais été content à Cannes aussi, mais on ne me l'a pas demandé..."
Comment s'est passée cette première expérience au cinéma ?
"Très bien, vraiment. Mais c'était un hasard : j'ai croisé Lelouch dans un restaurant; le lendemain, il a cherché à me joindre, mais je venais de changer de téléphone. Du coup, il a mis quelques jours à me retrouver. Je pense qu'il m'a proposé le rôle parce qu'il trouvait que je collais bien au personnage : un mec des années 40, j'étais un peu mal rasé. Bref, j'avais la gueule du second rôle auquel il pensait."
On ne vous avait jamais proposé de film, avant ?
"Si, plein de fois, mais ça ne m'avait jamais tenté. C'étaient des scénarios auxquels je ne croyais pas, ou alors il y avait des problèmes de timing. Je n'avais pas suffisamment confiance, ou alors ce n'était peut-être pas le moment pour moi. J'étais trop dans le contrôle."
Le cinéma, c'est de l'abandon ?
"À fond, non ? Il faut avoir confiance dans le réalisateur, penser que le mec va faire un truc bien..."
Il faut avoir un peu confiance en soi, aussi !
"Oui, mais ça, j'en savais rien. Il m'a dit de ne pas m'inquiéter, que tout se ferait tout seul. Et je l'ai cru. Au final, il y avait quand même de petits trucs à faire (rires). Mais c'était vraiment merveilleux. Ça m'a aidé pour plein de choses, notamment pour la musique, ça m'a reconnecté avec des sensations enfouies. Pour la scène aussi, ça m'a permis de redécouvrir des choses."
C'est un film musical ?
"Ah, je ne sais pas. Mais en ce qui me concerne, il n'y a rien de musical dans ce que j'ai fait. Je ne chante pas dans le film. J'ai juste une scène de danse, dans laquelle je n'étais pas particulièrement à l'aise, d'ailleurs."
Ça doit être passionnant d'apprendre un nouveau métier...
"C'est très agréable. J'ai vécu des moments magnifiques. Et puis, c'est très excitant d'apprendre des choses que l'on ne sait pas faire."
Ça va vous inciter à dire oui plus souvent à l'avenir ?
"Peut-être. Je regarde toujours les scénarios avec beaucoup d'attention, en tout cas. Là, on m'a proposé deux autres trucs qui sont vraiment chouettes et j'espère que ça va pouvoir se faire."
du nouveau à propos d'Haroche
Membre du jury « Révélation Cartier » au festival normand, Raphaël a délaissé sa « Caravane » de chanteur pour un 4 étoiles à Deauville. Avant la sortie d'un nouvel album au printemps, il s'est essayé au cinéma chabadabada pour Claude Lelouch dans «Ces amours-là ».
- Le cinéma américain a-t-il bercé votre jeunesse ?
- Effectivement, il m'a touché, comme j'ai été aussi très influencé par la musique anglo-saxonne. Ce que je préfère, aujourd'hui : celui des frères Coen, de Martin Scorsese et de David Lynch.
- Naviguer entre musique et cinéma, c'est facile ?
- Oui, il y a un mélange des genres assez permanent, dans les talk-shows par exemple. Audiard, Assayas ou Dahan, qui est un ami, ont réalisé mes clips. A travers eux, le milieu du cinéma est attirant.
- La scène, c'est déjà une certaine forme de jeu, non ?
- Oui, on se rapproche du cinéma. Souvent les chanteurs sont de très bons comédiens : Aznavour, Eddy Mitchell, Souchon, Bruel aussi joue bien. Quand les acteurs font un disque, les médias trouvent ça souvent ridicule, est-ce que l'inverse est vrai aussi ?
- Vous allez être attendu en tout cas...
- Peut-être, mais pour moi, c'est surtout un amusement formidable. Il y a des types qui sont toujours prêts à vous dégommer : ce n'est pas agréable, mais ce n'est pas grave...
-Comment avez-vous vécu cette première expérience devant la caméra, avec Lelouch ?
- Même s'il n'a pas été souvent en odeur de sainteté, j'ai adoré tourner avec lui. Tous ses films ne sont pas bons, mais il y a en général dix minutes miraculeuses. C'est déjà bien. Je m'étais dit que si je démarrais dans le cinéma, ce serait avec lui. C'est un rêve pour un acteur ! Et l'énergie que j'ai trouvée sur le tournage m'a beaucoup aidé pour mes concerts ensuite : ce sont parmi les meilleurs que j'ai fait.
- Vous avez été formé ?
- Interdiction formelle, il me voulait brut. Il a une espèce d'idée du talent intuitif.
-Au sein du jury, vous portez une attention plus forte que les autres à la bande originale, non ?
- J'y suis très attentif, oui. Tarantino, par exemple, fait un usage très intelligent de la musique. Dans son dernier film « Inglorious basterds », c'est la seule chose que je trouve bien d'ailleurs...C'est compliqué, il ne faut pas que ça bouffe le film. Souvent ce n'est pas très ambitieux, trois trucs, trois accords. Mes grandes musiques de films, c'est celles de Giorgio Moroder (« Midnight express »), ou Peter Gabriel (« Birdy »). Aujourd'hui, j'aime Badalamenti et Santalaolla.
- L'expérience vous tenterait ?
- J'adorerais, mais il faut trouver le bon projet. On m'en a proposé beaucoup, mais les films légers, ça ne m'intéresse pas. Moi, je voudrais une liberté pour faire un truc un peu dingue sur des films policiers ou de vampires...
dimanche 23 août 2009
Raphaël: «Sur scène, je ne chante que ce que j'aime»
Son troisième Paléo
Ce sera sa troisième fois sur la Grande Scène du Paléo, presque à domicile puisqu'il révélait il y a peu ses racines chaux-de-fonnières. «Elles sont très lointaines, l'un de mes ancêtres devait venir de La Chaux-de-Fonds. J'ai une tante qui vit à Verbier et après le Paléo, je pars en vacances à Zermatt, puis à Saint-Luc. C'est magnifique!»
En attendant, ce soir, il devrait interpréter, entre autres, ses classiques - «Caravane», «Et dans 150 ans», «Le vent de l'hiver». «Je ne joue que les titres que j'aime», dit-il. Car, quand il est sur scène, il veut donner de l'émotion au public, moins facile dans un festival que dans une salle de concert. «J'ai souvent privilégié les trucs chargés en émotions. Je ne veux pas que les gens sautent en l'air, soient démonstratifs. Je préfère toucher profondément cent personnes. Mais il y a combien de spectateurs déjà au Paléo? 30 000? Mieux vaut ne pas se mettre 29 900 personnes à dos!»
Un nouvel album pour l'an prochain
Raphaël n'a pas le temps de s'ennuyer et travaille depuis quelques mois avec Stephan Eicher. Pour monter un «supergroupe», comme l'a évoqué le chanteur bernois dans nos colonnes? «Il en était question, avoue Raphaël, mais ça a l'air d'être un peu endormi. Quelque chose sortira, mais pas un supergroupe, plutôt un groupe très pourri (rires)!» Finalement, c'est sur son nouvel album que le chanteur planche le plus sérieusement. Un disque prévu pour la fin de 2010, «si tout va bien».
mercredi 19 août 2009
Un peu plus sur Raphael Haroche
“Sur la route” de Tel Aviv, Raphaël a réussi à redonner aux israéliens le goût de la France et des chansons authentiques. Il avait hier soir le regard de “l’artiste engagé”.Moments de bonheur lors du spectacle du chanteur Raphaël. Plus de 350 invités se sont rendus dans une salle de concert au caractère intimiste du Nord de Tel Aviv pour écouter un des chanteurs les plus prometteurs de sa génération.
” Sa gueule d’ange à la Saez, sa pop acidulée et sensible, son opportuniste association avec Jean-Louis Aubert pour un titre bien ficelé (Sur la route), ont contribué à l’installer définitivement parmi les stars de la chanson de demain”.Le célèbre chanteur Raphaël est bien là sur scène pour deux concerts exceptionnels en jeans et guitare.
Il s’agit de son premier séjour en Israël. Un ami d’enfance, Eric Chicheportiche, l’accompagne dans son périple. Un jeune polytechnicien vivant en Israël, Frédéric, est là aussi pour lui “traduire” durant quelques jours l’ambiance du pays.La petite salle était comble pour Raphaël qui a fait passer avec sa voix unique sa sensibilité, sa timidité, et sa fragilité. Le jeune public israélien non francophone découvrait avec curiosité la nouvelle voix de la chanson française.
C’est un véritable poète accompagné de ses quatre musiciens qui a prononcé quelques mots en hébreu. Une des chansons parlait “du pays du lait et du miel”.Raphaël Haroche (pour son nom de famille) avait été présenté en hébreu par l’organisateur du concert comme ” chanteur français et juif né d’un père russe et d’une mère argentine”.
POUR EN SAVOIR PLUS : RFI sur son site web a bien décrit Raphaël le personnage sur scène : “un visage émacié androgyne, une voix inouïe, un discours sans concessions sur le monde d’aujourd’hui sous de multiples influences musicales, Raphaël envoûte ou agace.
Raphaël Haroche voit le jour à Boulogne, en banlieue parisienne, d’un père russe et d’une mère argentine, le 7 novembre 1975.La profondeur des chants slaves et l’énergie des rythmes sud-américains bercent l’enfance de ce fils d’avocats qui, dès son plus jeune âge, se passionne pour la musique et fait ses gammes sur le piano familial.
A l’âge de sept ans, il découvre David Bowie et se fascine pour l’univers baroque du créateur de “Ziggy Stardust”. Plus tard, ses références iront d’Iggy Pop à Bob Dylan, de Noir Désir à Jacques Brel ou Léo Ferré.Touche-à-tout, Raphaël s’intéresse un temps au saxophone dans son adolescence, mais il comprend vite que son besoin de liberté nécessite une compagne aventurière qui a fait ses preuves, la guitare.
Accessoirement, les samplers et les ordinateurs permettent à l’artiste en herbe de composer ses premières chansons, tout en poursuivant ses études qui le conduisent vers Hypokhâgne – il n’y reste que trois jours -, puis en faculté de droit”.Autre critique : “Son talent lui confère d’emblée le statut de star et de relève de la chanson française. Son écriture est simple, et parle à tous, d’amour de mort, des doutes de l’existence.Comme si le jeune homme, du haut de ses même pas trente ans, avait acquis une sagesse et une maturité exemplaires. C’est aussi ce qui fait son charme et l’attachement que l’on ressent à l’écoute de ses albums”.
vendredi 19 juin 2009
Raphaël : débuts au cinéma avec Claude Lelouch
Le chanteur de Caravane est en Roumanie. Pas pour un concert mais pour ses débuts d’acteurs.
Sa gueule d’ange et son aura auprès du public n’a pas échappé à Claude Lelouch. Le réalisateur a choisi de faire tourner le chanteur Raphaël dans son prochain film Ces amours-là. Une première expérience cinématographique pour le jeune homme et un tournage qui se déroule en Roumanie.
Il donnera ainsi la réplique à l’excellent Dominique Pinon (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain), Salomé (la fille du réalisateur) et Anouk Aimée (Un homme et une femme).
Raphaël Haroche, 34 ans, préparerait en parallèle un disque de musique pour enfant. Reste à savoir s’il participera à la bande originale, toujours très soignée dans les films du réalisateur.
Ce film de Claude Lelouch est apparemment un des plus importants de sa longue carrière : il dit le mûrir depuis quarante ans.
De quoi mettre un peu de pression au jeune Raphaël, qui sera, bien entendu, attendu au tournant.
samedi 21 mars 2009
Un peu plus sur Raphaël
vendredi 30 janvier 2009
encore plus sur raphael!
Car, hier soir, le chanteur, tout en faisant la part belle à son dernier album Je sais que la terre est plate, a évidemment truffé son concert de ses précédentes pépites. De Comme un homme à la mer à Schengen en passant par Ô Compagnons et même Petite Annonce , petit bijou sorti tout droit de son premier album.
À chaque fois, Raphaël a pris soin de présenter à son public de nouveaux arrangements, souvent réussis, de ces morceaux que tout le monde fredonne du bout des lèvres. Comme quand le chanteur chuchote Et dans 150 ans avec le doux accompagnement d'un violon. Émouvant.
Privilège du Zénith, le son était hier d'une pureté remarquable. Aucune syllabe ne pouvait échapper aux oreilles, donnant l'impression à chacun que la fragilité de Raphaël ne s'adressait qu'à lui.
Appréciable aussi pour déguster le travail de bouche de Spleen, qui a assuré une première partie enthousiasmante.
lundi 5 janvier 2009
Encore plus sur Raphaël
Pendant trois années, Raphaël compose puis il rencontre Caroline Manset (la fille du chanteur Gérard Manset) qui l’encourage à déposer des maquettes dans les maisons de disques. Jackpot pour le chanteur puisque EMI lui fait confiance et signe son premier album « Hôtel de l’univers ». Pour le chanteur, l’écriture est un exutoire. Les artistes lui font confiance puisque Vanessa Paradis ou Jean Louis Aubert l’invite à faire leur première partie. En 2002, il reçoit une victoire de la musique en tant que révélation de l’année. Il passe également en première partie de son idole qui n’est autre que David Bowie. En 2003 est sorti « la réalité », deuxième album de Raphaël avec le titre phare « Sur la route » en duo avec Jean Louis Aubert.
Ca bouge à Bourges ! pour Raphaël
Le figaro parle de Raphael!
Mélanie Thierry et Raphaël : c’est fini !
Raphaël et sa compagne, l’actrice Mélanie Thierry, s’apprêtent à accueillir un nouveau membre dans leur famille. Le couple attend en effet un bébé pour le mois de mai. Un double bonheur pour le chanteur, qui doit également sortir prochainement un quatrième album, Je sais que la Terre est plate. Toutes nos félicitations à eux !