dimanche 7 novembre 2010

Raphaël, « le séducteur de bac à sable qui se prend pour Saint-Just »

Quand vous levez votre petit poing rageur et que vous jouez au révolutionnaire, on a envie de vous dire : mouches ton nez et mets ton cache-col, tu vas attraper froid ! » Invité le 16 octobre dernier sur le plateau de l’émission de France 2 « On n’est pas couché », le chanteur emblématique des bobos parisiens, a du affronter Eric Zemmour avant d’entendre les conseils d’Eric Naulleau qui lui a suggéré de « se concentrer sur la musique et de se trouver de véritables paroliers ». Impitoyable, Zemmour concluait par un : « Raphaël est un séducteur de bac à sable qui se prend pour Saint-Just. ». Ce qui laissa le chanteur sans voix, ce dont personne ne sembla se plaindre.

Il est vrai que pour faire parler de lui Raphaël a cru bon de commettre une chanson intitulée Le Patriote, dont les fortes paroles témoignent du niveau intellectuel de leur auteur : « Si j’étais moins intelligent/Si j’avais pas ma carte de lâche/Je leurs foutrais mon pied dans les dents/Je leurs faciliterais pas la tâche/En première page des magazines/Ils sont partout dégueulant/Leur réformes et leur grippe porcine/Le bon peuple et son président. Il faut chanter la Marseillaise/Et avé’ la main sur le cœur/Moi je la siffle avec les Beurs/Prie pour qu’au foot on soit de la baise/L’ordre moral est bien partout/La démago de gauche à droite/J’aime mieux attendre qu’ils soient bien saouls/Avant de me battre. »

Cette chanson, digne des plus mauvais rappeurs, aura provoqué la colère d’une jeune Française de 25 ans, Myriam Picard. Dans une lettre ouverte publiée par NOVOpress celle-ci lui écrit : « votre chanson sue le mépris. Mépris pour le peuple, mépris pour ses inquiétudes, mépris pour ses souffrances. Mépris pour les symboles d’un pays qui ne doit pas être si atroce que cela, puisque tant de gens veulent y rentrer et y rester. »

Histoire d’en remettre une couche (si l’on ose dire) et de bien se faire comprendre, le chanteur a réalisé « l’exploit » – pour illustrer le clip du « Patriote » – d’enfourcher la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides à Paris, pour chuchoter sa chanson à l’oreille de l’héroïne symbole de la France.

Monter une échelle, place des Pyramides à Paris, et sans harnais de sécurité : « le plus grand acte de bravoure de Raphaël, petit parisien conformiste » (Myriam Picard).

jeudi 23 septembre 2010

L'histoire de Raphael Haroche

2003-2005 : révélation et succès de Caravane
Le grand public a découvert Raphael en 2003 à l'occasion de son duo avec Jean-Louis Aubert sur la chanson Sur la route, extraite de son deuxième album, La réalité, disque d'or. Mais Raphael connaît vraiment la consécration avec son troisième album Caravane, disque de diamant avec 1,8 million d'exemplaires vendus (meilleure vente de 2005[8]), qui lui a valu trois victoires de la musique en mars 2006 : meilleur artiste masculin, meilleur album et meilleure chanson pour le titre Caravane.

2006-2007 : Raphaël en live
En septembre 2006, Raphael sort l'album live Résistance à la nuit qui comprend ses plus belles chansons de Caravane, La réalité et Hôtel de l'Univers puis, en exclusivité, le titre Une petite cantate et Ceci n'est pas un adieu À la suite de cet album, Raphael sort en novembre 2006 son premier DVD, Raphaël live, qui comprend un concert au Zénith de Paris et celui du Châtelet. Début 2007, il participe à la tournée Les Aventuriers d'un autre Monde avec Jean-Louis Aubert, Alain Bashung, Cali, Daniel Darc et Richard Kolinka. Février 2007, il sort Une nuit au Châtelet qui est le live acoustique enregistré au théâtre du Châtelet en octobre 2006. Pour ces cinq concerts (un à Lausanne, deux à Bruxelles et deux à Paris),
2008 : Quatrième album studio [modifier]

En septembre 2007, Raphael enregistre son quatrième album studio. Les morceaux ont été enregistrés et réalisés par Tony Visconti, Renaud Letang et Raphael lui-même. Différents musiciens ont participé à l'album, dont : Robert Aaron aux claviers et aux cuivres, Carlos Alomar à nouveau à la guitare Gail Ann Dorsey à la basse, Mino Cinelu aux percussions. L'album comporte un duo avec le chanteur jamaïcain Frederick Toots Hibbert, chanteur et fondateur du groupe Toots and the Maytals[9] [10]. Cet album intitulé Je sais que la terre est plate sort le 17 mars 2008. En presque 2 ans, l'album s'est écoulé à 300 000 exemplaires et est donc certifié disque de platine. La tournée qui suit le mène dans tous les Zéniths de France, à Madagascar et à La Réunion et s'achève au Palais Omnisport de Paris-Bercy en décembre 2008.
2010 : Une tournée acoustique et un album [modifier]

Début 2010, il se lance dans une tournée acoustique en solo avec des anciennes et des nouvelles chansons comme Bleu, blanc, rouge[11] ainsi que des reprises : Modern Love de David Bowie, Hey Hey My My de Neil Young et Oser Joséphine de Bashung.Il a prévu de sortir un nouvel album le 27 septembre 2010. Il s'appelera Pacific 231. Le premier extrait Terminal 2B a été dévoilé en juin 2010 et le second intitulé Bar de l'hôtel le 5 juillet (voir site officiel).

Filmographie
2010 : Ces amours-là de Claude Lelouch : Louis.
Raphaël a collaboré avec plusieurs cinéastes pour ses clips, dont : Jacques Audiard (Ô compagnons), Olivier Assayas (Schengen) et Olivier Dahan (Caravane, Le vent de l'hiver, Ne partons pas fâchés et Le bar de l'hôtel). Raphaël a réalisé lui-même le clip de Et dans 150 ans.
Collaborations musicales : Raphaël a également collaboré avec de nombreux artistes, dont Stephan Eicher, pour qui il a composé le titre Rendez-vous, Daniel Darc, Gérard Manset, Florent Pagny (1 chanson), Johnny Hallyday (1 chanson) ou Calogero (2 chansons).

Il a écrit 3 titres pour ZAZ dans le premier album éponyme de cette dernière sortie en 2010[12] : La fée, Port Coton et Eblouie par la nuit. Il a également interprété des titres écrits par Gérard Manset, Stephan Eicher et Boris Bergman. Benjamin Biolay l'a aidé pour son premier album en l'accompagnant au piano sur le titre Libre service. Il a participé aux concerts des Enfoirés en 2006, 2007 et 2009. Il n'a pu participer au concert de 2008 pour des raisons personnelles et à celui de 2010 pour cause de tournée. Vie privée Raphael est en couple avec l'actrice et comédienne Mélanie Thierry. Ils se sont rencontrés en 2002, à un concert de Marc Lavoine. Depuis, Mélanie Thierry a fait quelques apparitions dans ses clips (notamment celui de Caravane). Leur premier enfant, Roman, est né le 24 mai 2008.

L'enfance de raphael haroche

Ses parents sont tous les deux avocats et également éditeurs. Il passe son enfance à Boulogne-Billancourt. Dans une famille expansive, il est un enfant craintif. Les Haroche déménagent au centre de Paris. Raphaël fréquente le lycée Henri IV. Il est un adolescent mal dans sa peau, complexé, qui s'ennuie à l'école[2]. Enfant, il apprend le piano puis se met à la guitare. Ses idoles sont David Bowie, Iggy Pop, Bob Dylan, Led Zeppelin, Jimi Hendrix, Renaud, Téléphone ou encore Barbara. Plus tard, il découvre Brel, Bashung, Christophe ou Gérard Manset. Ses auteurs préférés sont Kerouac, J.D. Salinger, Bukowski ou Chuck Palahniuk[3]. Il essaye de jouer dans des groupes avant de se mettre à écrire seul des chansons[4]. En 1999, Raphael obtient un DEA de Droit de la propriété littéraire et artistique (Paris 2 - Assas).

samedi 24 avril 2010

Raphaël. «À fleur de peau»

La tournée solo du chanteur Raphaël touche à sa fin. Un concert ce soir à Quimper, un dernier à Paris, et il aura mené à bien son projet «Funambule», sur le fil de l'émotion. Entretien. Vous arrivez au bout de la quarantaine de dates de votre tournée «Funambule». Il n'y a pas eu de chute? Pas pour l'instant. Mais je peux encore prendre de bons gadins... En tout cas, c'est une belle aventure : très fatigante, très instructive aussi. J'ai beaucoup appris. Et je pense avoir bien progressé à la guitare et au piano.

À quelle envie correspondait cette tournée en solo ?
Déjà celle de désamorcer l'angoisse de la création d'un nouvel album, en étant immédiatement sur la route. Je voulais aussi prendre le contrepied de la tournée précédente. Elle avait été très lourde, avec énormément de musiciens et une grosse équipe technique. Nous étions cinquante sur la route. Cette fois, j'avais envie de quelque chose de très léger, et de vivre une expérience nouvelle.

Votre rapport avec le public a-t-il changé ?
Oui, j'ai appris la sobriété sur scène, et cela crée un rapport très privilégié avec le public. Je prends les émotions à fleur de peau !

Interprétées guitare-voix, vos chansons retrouvent-elles leur état originel ?
Pas toutes, parce qu'elles n'ont pas toujours été composées comme cela. Certaines venaient de maquettes plus produites et il a fallu tourner autour pour trouver l'arrangement adéquat. Je suis seul en scène, mais j'ai quand même des machines qui me permettent de sampler des sons en temps réel, de faire des boucles. Cela permet de donner un autre habit aux chansons.

Testez-vous les chansons de votre prochain album ?
Oui. Je constate que certaines marchent plutôt bien. D'autres sont plus compliquées, même si j'en suis aussi content, parce que je sais que leur version-disque sera très différente.

Quand sortez-vous votre cinquième album-studio ?
Et quelle sera sa couleur musicale ?
La sortie est fixée au 6 septembre 2010. Ce sera un album assez rock. Pas dans le genre Noir Désir, plutôt dans l'esprit Bashung, Christophe ou Manset.

Êtes-vous l'auteur-compositeur-interprète de tous les titres ?
J'ai tout écrit, sauf deux chansons : une de Gérard Manset, l'autre de Dick Annegarn.

Quimper (29) Vendredi à 20 h 30 au Pavillon. 36/39 EUR. 02.98.47.94.54.

* Propos recueillis par Frédéric Jambon

jeudi 25 mars 2010

Derniers concerts de Raphael Haroche

Hier, Raphaël a emmené le public dans un univers fait de guitare, d'humour et de désenchantement. Photo A.D. Hier, Raphaël a posé sa caravane à Montceau. Et proposé un concert acoustique, seul en scène, avec sa guitare, son piano et son harmonica. Acoustique. Seul sur scène, Raphaël a livré un concert intimiste auquel le public a adhéré. Répertoire. Succès de radio, chansons nouvelles ou reprises, le chanteur a opté pour un mélange des genres. Il est apparu du fond de la scène, seul, presque caché derrière sa guitare, jean troué, veste informe et cheveux en bataille. Et entamé son concert devant une salle comble et un public de tout âge par une chanson de son dernier album : «Je sais que la terre est plate ». Puis, il a enchaîné avec le célèbre « Ne partons pas fâchés ».

Tout au long du concert, Raphaël n'a pas fait l'économie des titres qui l'ont fait connaître, comme la fameuse « Caravane », encore plus tzigane qu'à l'accoutumée, ou l'entêtant « Sur la route » qui a clos le concert. Des succès qu'il a revisités, s'accompagnant parfois d'un harmonica ou d'instruments plus étranges, « bidouillant » les sons tel un sorcier un peu fou. Mais il a également fait la part belle à des « des chansons nouvelles, jamais vues à la télé et jamais écoutées à la radio. J'espère que vous aimerez », s'est-il presque excusé.

Un regard désabusé sur le monde Oui, le public a aimé. Que ce soit cette chanson qui n'annonce rien de moins que la fin du monde ou celle dans laquelle il prouve par A+B que « Les Français sont désolants » et que « cette France-là, je la méprise », jettant sur son pays un regard désabusé. « Désolé, j'étais énervé le jour où j'ai écrit cette chanson », avait-il prévenu avant, avec cet humour pince-sans-rire dont il ne s'est pas départi de la soirée. Humour et autodérision Il a livré également quelques textes plus intimes, et parlé au public de son fils et de sa compagne, l'actrice Mélanie Laurent. S'il ne l'a pas citée, son joli visage a été projeté discrètement sur les écrans, derrière le chanteur. Voilà de quoi faire de Raphaël un homme plus attachant que ne le laisse paraître son personnage public. En effet, il n'a pas hésité à user de l'autodérision, reconnaissant que « les chutes de ses blagues sont pourries ». Bowie et Bashung revisités

De toute façon peu importe. La musique a vite repris le dessus. La sienne, donc, mais aussi celle des autres. Il a tenu à rendre hommage à Alain Bashung qui « nous manque pas mal, même pas mal du tout ». Et le voilà parti dans un « Osez Joséphine » de haut vol. Plus surprenant, il s'est attaqué au monument Bowie et son « Modern love ». Paru risqué mais réussi. Le public, discret en début de concert, a ensuite adhéré. Et réservé, sur la fin, une standing ovation, se disant probablement que Raphaël a bien fait de poser sa caravane à Montceau. Dommage qu'il ne soit resté qu'une heure trente.

lundi 8 mars 2010

A propos de Raphael

D’un père russe et d’une mère argentine, qui sont tous deux avocats, Raphaël a poursuit des études juridiques à Paris une fois qu’il a eu son bac en poche. Il est connu du grand public par son duo avec Jean-Louis Aubert sur la chanson « Sur la route ».

Son troisième album intitulé « Caravane » a été certifié disque de diamant, qui s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires, et trois fois nominé à la victoire de la musique en Mars 2006 dans les catégories « meilleur artiste masculin», « meilleur album » et « meilleure chanson ». Au début de l’année 2007, il est parti en tournée, « Les Aventuriers d’un autre Monde », avec Jean-Louis Aubert, Alain Bashung, Cali, Daniel Darc et Richard Kolinka.

Raphaël partage actuellement sa vie avec l’actrice Mélanie Thierry, laquelle figure dans le clip « Caravane ».


Discographie :
2000 : Hôtel de l'univers
2003 : La réalité
2005 : Caravane
2006 : Résistance à la nuit
2007 : Une nuit au Châtelet
2008 : Je sais que la Terre est plate (Moins)

Raphaël prépare un album blues/rock

Raphaël ne chôme pas. Parallèlement à sa tournée acoustique baptisée « Funambule », il peaufine le successeur de « Je sais que la Terre est plate » paru en mars 2008. Le nouveau projet de l’interprète de « Caravane » prévu débarquer chez les disquaires le 6 septembre prochain sonnera légèrement différent, « Ce disque marquera un retour au blues, au rock et aussi à des ambiances musicales plus mystérieuses. Certains morceaux seront parlés » précise-t-il. En attendant de pouvoir y goûter voici quelques dates de concerts où vous pourrez le retrouver : à Arcachon le 26 février, à Biarritz le 27, à Aix-en-Provence le 5 mars, à Cannes le 6, à Gennevilliers le 25, au Mans le 26, à Quimper le 2 avril et enfin à Paris le 6. Autre rendez-vous, Raphaël sera aussi présent sur le premier CD de la lauréate du prix Génération Réservoir (2009), Zaz, qui débarquera le 19 avril prochain. Impressionné par le talent de la jeune chanteuse en herbe, il a décidé de lui écrire trois morceaux.

dimanche 28 février 2010

Toujours Plus sur Haroche

Raphaël Haroche voit le jour à Paris d\'un père russe et d\'une mère argentine, le 7 novembre 1975. La profondeur des chants slaves et l\'énergie des rythmes sud-américains bercent l\'enfance de ce fils d\'avocats qui, dès son plus jeune âge, se passionne pour la musique et fait ses gammes sur le piano familial.

A l\'âge de sept ans, il découvre David Bowie et se fascine pour l\'univers baroque du créateur de "Ziggy Stardust". Plus tard, ses références iront d\'Iggy Pop à Bob Dylan, de Noir Désir à Jacques Brel ou Léo Ferré. Touche-à-tout, Raphaël s\'intéresse un temps au saxophone dans son adolescence, mais il comprend vite que son besoin de liberté nécessite une compagne aventurière qui a fait ses preuves, la guitare.
Accessoirement, les samplers et les ordinateurs permettent à l\'artiste en herbe de composer ses premières chansons, tout en poursuivant ses études qui le conduisent vers Hypokhâgne - il n\'y reste que trois jours-, puis en faculté de droit. Locataire de l\'Hôtel de l\'Univers Finalement, son désir d\'aller jusqu\'au bout de sa passion amène Raphaël à cesser son parcours universitaire pour se consacrer la musique.

Un repli sur la création de trois ans lui est nécessaire, tout juste interrompu par quelques figurations au cinéma. Sa rencontre avec Caroline Manset (la fille du chanteur Gérard Manset) est déterminante. Elle devient son manager et l\'encourage à présenter une première maquette auprès des maisons de disques. A 24 ans, le jeune homme a déjà du talent et de la chance, puisque son premier rendez-vous chez EMI est concluant, la maison d\'édition signe son premier album pour lequel il jouit d\'une totale liberté pour sa réalisation. Cet "Hôtel de l\'Univers", pour Raphaël, c\'est «une métaphore de la vie, nous sommes locataires du monde, on fait notre vie et on s\'en va». Sa protectrice signe quatre titres dont la chanson qui donne son nom à ce premier opus. L\'auteur pose un regard critique sur la société de consommation ("Cela nous aurait suffi", "Qu\'on est bien dans ce monde") et décrit avec tendresse ou humour féroce les relations amoureuses ("Laisse faire, Libre-service").