mercredi 16 décembre 2009

du nouveau à propos d'Haroche

Sortie (provisoire) de scène pour le chanteur. Seul non-professionnel du cinéma dans le jury, il est aussi au casting du prochain Lelouch.

Membre du jury « Révélation Cartier » au festival normand, Raphaël a délaissé sa « Caravane » de chanteur pour un 4 étoiles à Deauville. Avant la sortie d'un nouvel album au printemps, il s'est essayé au cinéma chabadabada pour Claude Lelouch dans «Ces amours-là ».

- Le cinéma américain a-t-il bercé votre jeunesse ?
- Effectivement, il m'a touché, comme j'ai été aussi très influencé par la musique anglo-saxonne. Ce que je préfère, aujourd'hui : celui des frères Coen, de Martin Scorsese et de David Lynch.

- Naviguer entre musique et cinéma, c'est facile ?
- Oui, il y a un mélange des genres assez permanent, dans les talk-shows par exemple. Audiard, Assayas ou Dahan, qui est un ami, ont réalisé mes clips. A travers eux, le milieu du cinéma est attirant.

- La scène, c'est déjà une certaine forme de jeu, non ?
- Oui, on se rapproche du cinéma. Souvent les chanteurs sont de très bons comédiens : Aznavour, Eddy Mitchell, Souchon, Bruel aussi joue bien. Quand les acteurs font un disque, les médias trouvent ça souvent ridicule, est-ce que l'inverse est vrai aussi ?

- Vous allez être attendu en tout cas...
- Peut-être, mais pour moi, c'est surtout un amusement formidable. Il y a des types qui sont toujours prêts à vous dégommer : ce n'est pas agréable, mais ce n'est pas grave...

-Comment avez-vous vécu cette première expérience devant la caméra, avec Lelouch ?
- Même s'il n'a pas été souvent en odeur de sainteté, j'ai adoré tourner avec lui. Tous ses films ne sont pas bons, mais il y a en général dix minutes miraculeuses. C'est déjà bien. Je m'étais dit que si je démarrais dans le cinéma, ce serait avec lui. C'est un rêve pour un acteur ! Et l'énergie que j'ai trouvée sur le tournage m'a beaucoup aidé pour mes concerts ensuite : ce sont parmi les meilleurs que j'ai fait.

- Vous avez été formé ?
- Interdiction formelle, il me voulait brut. Il a une espèce d'idée du talent intuitif.

-Au sein du jury, vous portez une attention plus forte que les autres à la bande originale, non ?
- J'y suis très attentif, oui. Tarantino, par exemple, fait un usage très intelligent de la musique. Dans son dernier film « Inglorious basterds », c'est la seule chose que je trouve bien d'ailleurs...C'est compliqué, il ne faut pas que ça bouffe le film. Souvent ce n'est pas très ambitieux, trois trucs, trois accords. Mes grandes musiques de films, c'est celles de Giorgio Moroder (« Midnight express »), ou Peter Gabriel (« Birdy »). Aujourd'hui, j'aime Badalamenti et Santalaolla.

- L'expérience vous tenterait ?
- J'adorerais, mais il faut trouver le bon projet. On m'en a proposé beaucoup, mais les films légers, ça ne m'intéresse pas. Moi, je voudrais une liberté pour faire un truc un peu dingue sur des films policiers ou de vampires...

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